Un saut dans la Quatrième Dimension
Vous ouvrez cet article avec la clé de l’imagination. Au-delà, c’est une autre dimension… Une dimension sonore. Une dimension visuelle. Une dimension de l’esprit. Vous pénétrez dans le domaine de l’ombre et la matière, des objets et des idées. Vous venez d’entrer dans… La Quatrième Dimension !
The Twilight Zone Tower of Terror, attraction iconique du parc Walt Disney Studios, est présente dans plusieurs resorts Disney à travers le monde. Ce parcours scénique emblématique, initialement basé sur une série télévisée du début des années soixante, est rapidement devenu incontournable pour tout visiteur avide de sensations et d’univers immersif.
Mais comment explique-t-on la forte popularité de cette attraction auprès du public ? Pourquoi, et comment Disney a-t-il réadapté son concept dans plusieurs de ses parcs ? Découvrons ensemble les particularités des différentes versions de l’attraction, et pourquoi son avenir à Paris est aujourd’hui incertain dans sa forme actuelle.
Walt Disney World : Une chute de 13 étages plus rapide que la gravité
C’est le 22 juillet 1994 qu’ouvrit la première attraction de type « Tower of Terror » dans le parc Disney-MGM Studios (aujourd’hui Disney’s Hollywood Studios) d’Orlando en Floride. The Twilight Zone Tower of Terror, inspirée de la série télévisée The Twilight Zone (« La Quatrième Dimension » en France) est une attraction novatrice. Il ne s’agit pas d’une simple tour de chute, mais d’une attraction combinant un parcours scénique avec une séquence de chutes verticales dont l’accélération est supérieure à celle de la pesanteur terrestre.
Un bâtiment imposant
Située à l’extrémité du Sunset Boulevard, la tour appelle le visiteur à venir lui rendre visite de très loin. Haute de 66,3 m, soit 199 pieds, sa taille n’est pas due au hasard. Afin de ne pas être contraint par une réglementation aérienne, la tour ne devait pas atteindre les 200 pieds, faute de quoi une lumière rouge clignotante aurait dû figurer à son sommet. Les exigences de qualité de thématisation des attractions Disney n’auraient pas permis cette excentricité.
Un système révolutionnaire
Pour développer son attraction, Disney a fait appel au leader mondial de l’ascenseur : le fabricant Otis. Une technologie unique a spécialement été conçue pour l’occasion. En effet, le système mis en place permet à la cabine de se déplacer, non seulement à la verticale comme tout ascenseur classique, mais également à l’horizontale, la cabine sortant de sa cage d’ascenseur.
Ainsi, une scène représentant le passage dans la Quatrième Dimension a été créée par les Imaginieurs Disney pour matérialiser et donner un cachet particulier à cet effet. Ce système unique encore aujourd’hui qualifie la tour de Floride comme la plus aboutie.
De plus, les séquences de chutes opérées dans l’attraction procurent aux visiteurs une sensation d’apesanteur. Ici, les passagers ne sont pas simplement lâchés comme dans n’importe quelle tour de chute libre, mais ils descendent de manière accélérée par rapport à la force de la gravité. La chute vécue est alors de 13,6 m/s (la gravité est établie à 9,81 m/s). La vitesse maximale en phase ascendante s’établie à 17,43 m/s.
Un scénario bien ficelé
L’histoire de l’attraction The Twilight Zone Tower of Terror est originale et unique. Bien qu’inspirée de la série télévisée The Twilight Zone, le scénario de la Tour a spécifiquement été créé pour l’attraction. Si l’hôtel paraît abandonné et le temps s’être arrêté, lors du parcours effectué par les visiteurs de nos jours, l’histoire nous indique que l’hôtel était une star à part entière dans les années 1930. Situé dans le quartier sombre d’Hollywood, c’est le soir du 31 octobre 1939, lors d’une fête donnée au dernier étage de l’hôtel, au sein du Tip Top Club, que tout bascula. C’est pour rejoindre cette fête que 5 passagers empruntèrent un des ascenseurs de l’hôtel. Mais alors qu’un éclair foudroya le bâtiment, ces derniers ont été expédiés dans la Quatrième Dimension. Cette histoire introductive à l’expérience des visiteurs de l’attraction est racontée dans la bibliothèque de l’hôtel, faisant office de pré-show. Les ascenseurs de l’époque n’étant plus en état de fonctionner, les futurs passagers sont invités à rejoindre un ascenseur de service pour vivre leur propre expérience dans la Quatrième Dimension.
Une fois embarqué dans la cage d’ascenseur, la narration reprend et le tour commence par un arrêt devant un premier étage. Lorsque les portes s’entrouvrent, les fantômes des cinq personnes disparues en 1939 apparaissent dans un couloir de l’hôtel, faisant signe aux passagers de les rejoindre, avant de disparaître. La scène se transforme en ciel de nuit étoilée puis une fenêtre se brise, rappelant une scène introductive de la série télévisée. Les portes de l’ascenseur se referment ensuite, et les passagers continuent leur ascension à travers les étages de l’hôtel.
Lors de la scène suivante, les portes s’ouvrent et la cabine commence à se déplacer en dehors de sa cage. Ce passage, simulant la Quatrième Dimension, est unique à la version originale de Floride de l’attraction. La cabine avance dans cet univers étrange, où une collection surréaliste d’objets et de signes apparaissent de part et d’autre du parcours, dans le style de la séquence d’ouverture de la série.
La cabine s’arrête ensuite dans le noir complet, avant que ne démarre la séquence de chutes. Lors de celle-ci, les portes de l’ascenseur s’ouvrent à plusieurs reprises à une hauteur d’une dizaine d’étages pour révéler une fabuleuse vue sur le parc. Après une série de montées et descentes quelque peu remuante, l’ascenseur s’arrête en bas de la cage, se déplace latéralement vers l’arrière avant d’effectuer un quart de tour pour rejoindre la zone de débarquement.
Le souci du détail
Le décor et les éléments figurant le long de la file d’attente de l’attraction accentuent et permettent de crédibiliser l’histoire racontée. On note ainsi que toutes les horloges rencontrées sur le parcours des visiteurs sont arrêtées à 20h05, heure à laquelle l’orage foudroya la tour le soir du 31 octobre 1939. Un journal abandonné sur un des canapés du hall de l’hôtel présente l’actualité du jour où le drame se déroula. L’état délabré général, le décor poussiéreux et les affaires des clients de l’époque visibles dans le lobby de l’hôtel, laissent sous-entendre que le temps s’est arrêté le soir du drame, et que tout a été laissé en état depuis.
De nombreuses références à la série « The Twilight Zone » peuvent également être aperçues lors de la visite de l’hôtel. On trouve notamment divers objets faisant écho à certains épisodes de la série, tels qu’une paire de lunettes, des enveloppes étiquetées « Victoria West » et « Rod Serling », une machine à sous, ou encore plusieurs livres présents sur les étagères de la bibliothèque reprenant les titres des différents épisodes de la série. Chaque bibliothèque contient son propre ensemble unique de livres.
Des Cast Members acteurs
Ce qui rend unique l’expérience des visiteurs, et ce dès l’entrée dans la file d’attente de l’attraction, c’est le rôle occupé par les Cast Members. Comme dans toute attraction Disney, les employés sont costumés pour parfaire le thème. Ici, ils arborent un personnage de groom. Mais ce qui fait la différence avec les autres aventures proposées dans les parcs, c’est que ces employés-ci jouent également un rôle auprès des visiteurs. Les grooms de l’hôtel sont des personnages étranges et facétieux. Parfois drôle, tantôt plus narquois, les grooms prennent une place toute aussi importante dans l’expérience vécue par les visiteurs que le parcours de l’attraction lui-même. Dès l’accueil à l’entrée de la tour et jusqu’à l’énonciation des consignes de sécurité dans la cage d’ascenseur, en passant par de probables interventions surprises lors du pré-show de l’attraction, les grooms contribuent activement au succès de l’expérience.
Des séquences de chutes régulièrement renouvelées
Afin de renouveler l’expérience des visiteurs au fil du temps, et de relancer l’attrait pour l’attraction, plusieurs versions ont déjà été proposées à Walt Disney World. Les améliorations apportées ont principalement concerné la séquence de chutes vécue dans la tour. A l’origine cette séquence était toujours la même. Ainsi, c’est au mois de mai 1996 que le premier renouvellement eut lieu, avec « Tower of Terror 2 : Twice the Fright ». Puis c’est en mars 1999 qu’une troisième version fit son apparition : « Tower of Terror 3 : Fear Every Drop ». Enfin, la dernière amélioration a été apportée le 31 décembre 2002 avec « Tower of Terror 4 : Never the Same Fear Twice ». Cette dernière version, toujours en place aujourd’hui, a la particularité de proposer plusieurs séquences de chutes différentes, vécues aléatoirement par les passagers de l’ascenseur. Ce sont trois nouvelles séquences qui ont été créées et ajoutées à la troisième version de l’attraction proposée en 1999, permettant de renouveler l’expérience des visiteurs.
Une deuxième version moins ambitieuse
Lorsqu’un parc Disney sur le thème du cinéma fut annoncé pour ouvrir en Europe, il se devait de se doter d’un e-ticket digne de ce nom : La Tour de la Terreur fut idéale pour remplir cette fonction. Déjà prévue dans les plans dès l’ouverture du parc Walt Disney Studios à Paris, comme en témoignait la présence des fondations et du logo HTH de l’hôtel au sein du parc dès 2002, l’attraction n’ouvrit pourtant qu’en décembre 2007, soit trois ans et demi après sa version jumelle de Californie. La tour californienne, visuellement très proche de la tour parisienne, a d’ailleurs été construite selon les plans élaborés pour l’hôtel français.
Le style et l’intégration de la tour
L’aspect extérieur de cette nouvelle mouture de la Tour de la Terreur diffère radicalement avec la première version de l’attraction. Les murs revêtent une couleur jaune sable, ce qui rend la tour beaucoup plus claire que celle de Floride. Le décor de la tour et la présence des portes d’ascenseurs s’ouvrant sur l’extérieur, laissent présager la disparition d’une partie de l’hôtel suite aux événements survenus le 31 octobre 1939. La tour présente trois cages d’ascenseurs, dont deux regroupées sur la partie gauche, la troisième cage sur la droite est surplombée d’un dôme hémisphérique.
Bien qu’arborant un style architectural identique, « Pueblo Art Deco », les tours de Paris et d’Anaheim présentent des différences dans leur structure, ainsi que dans leur intégration dans leur parc respectif. La tour de Paris est construite en béton, contrairement à ses homologues américaines (et japonaise) faites en structure métallique.
Au niveau de leurs situations, un choix totalement différent a été opéré par les Imaginieurs. Pas de grand boulevard comme c’est le cas pour la tour de Floride. La tour de Californie se situe au fond du land « Hollywood Pictures Backlot », décalée par rapport à la rue de façon à ce que sa façade soit visible depuis l’entrée du parc. La tour de Paris quant à elle occupe une position centrale au sein du parc Walt Disney Studios (à « Production Courtyard »), faisant office de véritable icône pour le parc. Sa visibilité depuis l’extérieur de celui-ci fait même passer le château d’ « eaureille », l’emblème historique arborant le logo du parc, pour un symbole de seconde zone.
Afin que la hauteur de la tour ne s’impose pas de trop sur le parc, des façades hollywoodiennes ont été construites à l’avant de la tour parisienne, rendant la zone plus agréable, et permettant à l’attraction d’apparaître en léger retrait et intégré dans un mini-quartier.
Plus en détail, on notera que la tour de Paris comporte des briques rouges au niveau de la partie de l’hôtel disparue dans la Quatrième Dimension (les briques sont jaunes en Californie), que des fissures apparaissent plus marquées sur la tour parisienne, que des quarts de disques ornent les poutres de soutien sur les côtés du bâtiment, ou encore que la partie arrière de la tour est thématisée en raison de sa situation centrale au sein du parc parisien.
Sans doute pour des raisons climatiques, les jardins de la tour de Paris ne comportent pas de palmiers. Cependant un effort de thématisation supplémentaire a été fait sur les couloirs de sortie de l’attraction par rapport à la tour de Californie.
Un parcours en ascenseur réarrangé
Hormis l’aspect extérieur de la tour, le principal changement de l’attraction par rapport à sa version originale réside dans le parcours effectué en ascenseur. En effet, pour des raisons budgétaires, le parcours est plus court, et se retrouve amputé de la scène simulant le passage dans la Quatrième Dimension présent en Floride où les ascenseurs se déplacent latéralement. Les ascenseurs se déplacent pourtant aussi à l’horizontal dans cette nouvelle version, mais uniquement sur quelques mètres au démarrage (en marche arrière) et à l’arrivée (en marche avant), pour permettre la circulation de deux cages d’ascenseurs dans chacun des trois élévateurs. Ainsi, lorsqu’un ascenseur est en mouvement dans le parcours de l’attraction, un second est à l’arrêt pour l’embarquement et le débarquement des passagers, et l’annonce des consignes de sécurité par un groom de l’hôtel. La zone d’embarquement dans les ascenseurs, prenant place dans la chaufferie de l’hôtel, est donc répartie sur deux étages afin de proposer un débit correct à l’attraction.
Une fois le parcours en ascenseur commencé, la première scène vécue par les passagers, inédite par rapport à la version floridienne de l’attraction, et censée remplacer le passage dans la Quatrième Dimension, est la scène du miroir. Ici un large miroir fait face aux passagers qui peuvent apercevoir leur reflet dans celui-ci, jusqu’à ce qu’ils voient ce dernier se transformer en fantôme, avant de disparaître entièrement, la cage d’ascenseur vide faisant alors face à eux.
La deuxième scène est quelque peu similaire à la première de la version de Floride. Le couloir de l’hôtel présente les cinq occupants sous forme fantomatique qui prennent place dans l’ascenseur de 1939, qui se met à tomber dans la Quatrième Dimension, alors que le couloir de l’hôtel s’est dissipé dans un ciel noir étoilé. Mais ici, pas de fenêtre qui se brise, quelques fractions de secondes après avoir vu les passagers de 1939 chuter, c’est la séquence de chutes pour les vrais passagers qui débute.
Les différences scénaristiques
Les tours de la terreur de Californie et de Marne-La-Vallée étant basées sur un thème identique à la version originale d’Orlando, on note quelques différences qui restent minimes dans le déroulé de l’histoire de l’attraction. Ainsi, l’hôtel a ouvert ses portes plus tard en Californie et en Europe : il date de 1929, contre 1917 en Floride. Le déroulement des scènes jusqu’à l’embarquement dans les ascenseurs est similaire entre chacune de ces versions : les visiteurs pénètrent dans le lobby de l’hôtel, avant de passer par la bibliothèque et de patienter dans la chaufferie de l’hôtel. Le film du pré-show de l’attraction reprend toutefois le bâtiment de l’hôtel tel qu’il est présent réellement dans les parcs de Paris et de Californie, étant donné qu’il est différent de la version originale.
On notera que les accessoires et références liés à la série « The Twilight Zone » sont plus nombreux dans les tours de Californie et de Paris, par rapport à la tour originale de Floride. On trouve, parmi d’autres éléments, dans cette nouvelle version de l’attraction, un chronomètre cassé, un dé à coudre en or, une machine à écrire, un étui à appareil photo, un rasoir électrique, ou encore des marques à la craie sur les murs de la chaufferie faisant référence à un épisode de la saison 3 dans lequel une famille tente de retrouver leur fille qui a mystérieusement disparu de sa chambre.
La Tour de la Terreur : un écran pour spectacles nocturnes
Depuis le lancement de la Saison de la Force à Disneyland Paris en hiver 2017, la tour de Paris fait désormais office de support pour des spectacles sons et lumières nocturnes. Cette utilisation inédite de la façade de la tour, dont un premier essai avait déjà été effectué lors de son inauguration, transforme son aspect lors du déroulement des shows. L’utilisation des techniques de mapping alliée à un spectacle pyrotechnique n’est pas sans rappeler la tendance actuelle de ce type de show, déjà présent depuis 2012 à Disneyland Paris, sur le château de la Belle aux bois dormant, avec le spectacle Disney Dreams (remplacé depuis les festivités du 25ème anniversaire par Disney Illuminations). On notera que pour des raisons évidentes de sécurité, l’attraction est fermée au public lors des représentations.
Mr Hightower III à Tokyo DisneySea
Avant l’ouverture de la version parisienne de la Tour de la Terreur, le deuxième parc de Tokyo a eu droit à sa propre version exclusive de l’attraction. C’est le 4 septembre 2006 qu’ouvre « Tower of Terror » au sein du land American Waterfront.
Il s’agit de la première version de l’attraction qui n’est pas basée sur le thème de La Quatrième Dimension, afin d’adapter le concept au port d’American Waterfront. Le bâtiment abritant l’attraction reflète la même forme que celui de Paris et de Californie. Le thème prend toujours place au sein d’un hôtel, mais l’architecture de celui-ci est totalement différente. La tour s’inspire de plusieurs courants artistiques du début du vingtième siècle, principalement de différents styles d’Art Nouveau : espagnol, ou encore néo-gothique américain. L’enseigne « The Hollywood Tower Hotel » est remplacée par un étonnant effet de synchronisation sur la façade extérieure : les ascenseurs semblent frappés par un étrange éclair descendant des appartements de Mr Hightower au moment où ils apparaissent aux yeux des visiteurs se promenant dans le parc.
L’histoire ici est celle d’un explorateur ayant ramené une idole un peu particulière de l’une de ses expéditions. Une malédiction est malencontreusement déclenchée lorsque celui-ci éteint son cigare sur l’idole, alors qu’il rejoignait ses appartements par son ascenseur privé. La malédiction engendra la chute de l’ascenseur et la disparition de l’explorateur, retenu prisonnier dans l’hôtel.
Malgré une séquence de chutes similaire aux versions californienne et parisienne, la tour de Tokyo, plus douce que ses homologues, a été adaptée au public japonais.
Les Cast Members ont un rôle moins effrayant ici, ils sont les employés de Mr Hightower III, riche industriel et propriétaire de la U.S. Steamship Co. Il construisit l’hôtel dans la ville de New York, où il exposa notamment ses différentes découvertes ramenées de ses voyages effectués dans le monde entier.
Le pré-show prend place dans l’ancien bureau de Mr Hightower. Il présente la découverte de l’idole maudite par ce dernier lors de l’une de ses expéditions en Afrique. C’est dans la nuit du 31 décembre 1899 que Mr Hightower disparut, alors qu’il se trouvait dans l’ascenseur le conduisant à ses appartements privés. L’hôtel fut ensuite abandonné avant de rouvrir par la New York City Preservation Society, qui propose désormais aux visiteurs de parcourir l’hôtel.
La visite de l’hôtel se passe aujourd’hui en 1912, correspondant à l’époque du land American Waterfront. On retrouve dans cette version la scène du miroir, présente dans les versions parisienne et californienne de l’attraction. La scène du couloir est différente, liée à la thématique tokyoïte de l’hôtel, Mr Hightower apparaît sous une forme fantomatique dans ses appartements privés. On l’aperçoit tenter de se saisir de l’idole maudite alors que celle-ci le renvoie voler puis tomber dans une cage d’ascenseur.
Les super-héros Marvel en force
La transformation de la tour californienne
La présence de la Tour de la Terreur dans plusieurs parcs Disney à travers le monde, et son succès rencontré, en fait aujourd’hui un classique. Pourtant l’attraction californienne a radicalement été transformée début 2017, l’affluence de l’attraction n’étant plus à la hauteur de ses homologues, il a été décidé de la rebooster, en incorporant une licence phare récemment acquise par Disney suite à l’achat du catalogue Marvel : Les Gardiens de la Galaxie.
L’annonce de la modification de l’attraction a rendu les fans dubitatifs, et des pétitions contre la transformation de la Tour ont même fait leurs apparitions. L’attraction a pourtant bien fermé le 3 janvier 2017 pour rouvrir le 27 mai de la même année transformée. Désormais, l’hôtel hollywoodien à l’aspect délabré des années 1930 laisse la place à la forteresse du Collectionneur issue des Gardiens de la Galaxie.
Guardians of the Galaxy – Mission: Breakout! renouvelle la Tour de la Terreur et donne un souffle nouveau à une attraction en perte de popularité.
C’est un réel tour de force réalisé par les Imaginieurs qui ont réussi à redynamiser une attraction, en modifiant à la fois son aspect intérieur et extérieur, son histoire, mais aussi son parcours vécu dans les cages d’ascenseurs. L’attente affichée à l’entrée de l’attraction depuis sa réouverture n’en dément pas : c’est un must du parc Disney California Adventure.
Le hall du Hollywood Tower Hotel a laissé la place au musée du Collectionneur. Divers objets de l’univers des Gardiens de la Galaxie, mais aussi provenant d’autres œuvres Marvel peuvent être observés. Y figurent notamment une sentinelle de l’armée d’Ultron, le chien Cosmo, le Stormbreaker ou encore un uniforme de la Nova Corps.
La bibliothèque de l’hôtel a été remplacée par le bureau du Collectionneur, où un fabuleux audio-animatronic du personnage de Rocket est présent, pour expliquer aux visiteurs son plan de sauvetage des autres Gardiens détenus par le Collectionneur. C’est donc une collaboration qui est proposée aux visiteurs qui prendront place dans l’ascenseur pendant que Rocket fera sauter le générateur permettant la libération des Gardiens.
Six séquences de chutes ont été créées pour cette nouvelle version de l’attraction, chacune étant accompagnée d’un titre différent issu d’une playlist savamment choisie en corrélation avec l’univers des films. On peut donc frissonner sur les airs de I Want You Back des Jackson Five, Give Up The Funk de Parliament, Born to Be Wild’ de Steppenwolf, Burning Love d’Elvis Presley, Hit Me With Your Best Shot de Pat Benatar, ou encore Free Ride de The Edgar Winters Group.
Contrairement aux autres versions de la Tour de la Terreur, les sensations sont ressenties dès le début du ride, dès la fermeture des portes de l’ascenseur. Les scènes du miroir et du couloir de l’hôtel ont laissé la place à des écrans, montrant notamment Peter et Gamora poursuivis par des robots de sentinelle, et Drax sauter sur une Bête de Jotunheim. L’ouverture des portes de l’ascenseur sur le parc a été incluse dans le scénario de l’attraction. Les visiteurs ont toujours la possibilité de voir Disneyland de haut et d’acheter la photo souvenir à la sortie de l’attraction.
Monsters After Dark : une attraction facilement modifiable
La mise en place d’écrans dans les scènes de l’attraction, accompagnant la possibilité de faire voyager les visiteurs dans plusieurs séquences de chutes différentes tout en modifiant la bande son de l’expérience, permet à Disney de proposer aisément des parcours renouvelés. Guardians of the Galaxy – Monsters After Dark mis en place pour la saison d’Halloween 2017 en est le premier exemple.
Pour sa première année d’exploitation, cette variante de l’attraction a été mise en fonctionnement en soirée, permettant aux visiteurs de découvrir la version habituelle en journée.
Les principaux changements apportés par cette version concernent les effets lumineux et sonores de la file d’attente, du pré-show et du ride lui-même. Des bruits d’alarme retentissent à l’intérieur et à l’extérieur du bâtiment, tandis que l’éclairage de la façade de la forteresse du Collectionneur revêt un nouvel habillage lumineux. Une nouvelle bande-son, unique cette fois-ci, a également été mise en place pour le voyage en ascenseur dans cette version.
L’histoire de Monsters After Dark se déroule après celle de Mission: Breakout! Le personnage de Groot a accidentellement été abandonné par les Gardiens lors de leur précédente évasion. Mais lors de cette mission, tous les monstres détenus par le Collectionneur ont également été libérés suite à la destruction par Rocket du générateur qui alimentait les portes des cages des monstres. Le rôle des visiteurs dans cette nouvelle mouture de l’attraction est désormais de distraire les monstres qui se sont échappés pendant que Rocket tente de sauver Groot.
Photos : © Disney et © Fans Disney d’Alsace