Shanghai Disney Resort : un incontournable pour les fans de Disney !
Dernier né des parcs Disney, Shanghai Disneyland a ouvert ses portes au public le 16 juin 2016. Second complexe Disney en Chine (Hong Kong Disney Resort a ouvert en 2005), il étonne avant tout par sa taille, son envergure et ses ambitions. Fruit d’un métissage culturel entre la Chine et l’Occident, il revisite le modèle Disneyland à sa sauce pour proposer une variation typiquement chinoise, sans en oublier ses origines, pour les transcender et les dépasser.
Shanghai Disneyland était pour ma part le dernier des parcs Disney qu’il me restait à visiter. Alors que beaucoup auraient tendance à croire qu’ils se ressemblent tous, le parc chinois se démarque totalement des autres à la fois par les expériences, uniques pour beaucoup, proposées mais aussi par son organisation de l’espace. C’est simple : l’esprit Disney est bien conservé mais son emballage a été totalement revu. Il s’agit aussi de celui qui est le plus éloigné de la vision originale de Walt. Dans cet article, je vais tenter de vous expliquer comment organiser votre séjour, comment le parc est structuré et en quoi il diffère des autres resorts, avec quelques conseils aussi pour vous préparer au comportement des Chinois.
Se préparer, s’organiser et y aller
Se préparer pour un voyage en Chine n’est en soit pas très compliqué. Le pays s’est ouvert au fur et à mesure aux touristes et pouvoir y accéder n’est plus difficile. Vous devrez vous munir de votre traditionnel passeport biométrique et faire une demande pour un visa à l’ambassade chinoise locale ou au centre de demande des visas chinois proche de vous. Un montant forfait vous sera facturé (une centaine d’euros). Une bonne nouvelle : depuis le 30 janvier 2016, si vous restez à Shanghai pour une durée égale ou inférieure à 144 heures (soit 6 jours) et si vous êtes en transit, vous pouvez être exempté de visa. En transit signifie que Shanghai n’est pas la destination finale de votre voyage : si vous arrivez de France, il vous faudra de ce fait repartir pour un autre pays que la France ou la Chine. Pour ma part, j’avais en effet combiné notre séjour à Shanghai à celui de Hong Kong. Nous aurions pu bénéficier de l’exemption de visa… mais comme je préfère prendre des précautions, nous l’avions tout de même fait.
Pour réserver votre séjour, vous pourrez le faire directement sur le site officiel de Shanghai Disney Resort. Contrairement aux autres parcs, vous devrez par contre payer l’intégralité du séjour au moment de la réservation. Il n’existe pas de packages comprenant la chambre et les billets d’entrée. Vous devrez donc les acheter séparément : vous pourrez le faire directement à la conciergerie si vous choisissez de rester dans un hôtel Disney.
Pour les vols, je vous conseille un comparateur de prix, afin d’obtenir des tarifs intéressants. Pour ma part, je passe toujours par Kayak puis une fois les tarifs affichés, je prends le billet directement à la compagnie aérienne. En cas de difficulté, il est plus simple de contacter la compagnie directement plutôt que de devoir passer par une agence intermédiaire.
C’est maintenant le jour J, vous prenez l’avion et vous arrivez à destination. Pour vous rendre à Shanghai Disney Resort, vous pouvez prendre le bus, le métro ou le taxi. Le taxi n’est pas très onéreux en Chine et il sera beaucoup plus direct que le métro ou le bus. Préférez ce moyen de transport sans aucune hésitation.
Pendant tout le séjour, gardez bien en tête que la culture chinoise n’est pas la même que la vôtre. Ce qui vous paraît normal en Europe ne l’est pas automatiquement là-bas. Ainsi, faites attention aux taxis : dès votre arrivée, des chauffeurs vous attendront à l’aéroport pour vous conduire à votre destination. Il ne s’agit pas de taxis. Ne vous laissez pas embrigader et refusez (ou mieux : ne répondez pas, car ils vont tenter d’insister). Ces chauffeurs vont vous escroquer (j’ai lu des choses effrayantes sur internet à ce propos, entre vols de valises, prises d’otage etc.). Le plus simple et de suivre le panneau taxis pour vous rendre aux véhicules officiels, ceux qui sont agréés. Une personne sera là pour vous accueillir sur le quai et vous diriger vers votre véhicule. Cette personne parle généralement anglais : il va ainsi donner votre destination au chauffeur qui ne parlera que chinois. Par précaution, demandez aussi à cette personne de vous noter sur un papier, que vous aurez emmené avec vous, le prix de la course, pour éviter tout litige. Un dernier conseil : imprimez la version chinoise de l’adresse de votre hôtel. Shanghai est une agglomération gigantesque et le chauffeur ne connaît pas forcément tout. Comme vous êtes un fan Disney, il y a de grandes chances que vous privilégiez un hôtel Disney : faites-le, cela vous évitera de mauvaises surprises et le chauffeur aura d’autant plus de facilité à trouver où vous emmener.
Bien, maintenant que vous êtes parti, que vous avez pris le taxi, vous êtes enfin arrivé Shanghai Disney Resort !
Deux hôtels magiques qui vous plongent dans l’ambiance Disney
Shanghai Disney Resort propose deux hôtels Disney uniques.
Le Toy Story Hotel est le moins cher des deux. Il vous permet de dormir dans la chambre d’Andy. C’est le meilleur choix si vous voulez bénéficier des prestations dignes de Disney avec une chambre relativement grande (surtout dans les pays asiatiques) mais un budget serré.
L’hôtel est superbement décoré, vous allez être plongé dans l’ambiance de Toy Story au moment même où vous pénétrez dans son enceinte.
Nous avons séjourné ici pendant nos 6 jours et nous ne pourrons que vous le recommander.
Le Shanghai Disneyland Hotel est ainsi le plus chic des deux hôtels Disney proposés. Sa prestation y est haut de gamme, aussi bien dans les activités et les services mis à disposition que dans son style Art-Nouveau très élégant. Il est aussi beaucoup plus onéreux que le Toy Story Hotel.
D’une manière générale et quel que soit votre choix, les Cast Members sont souriants, très sympathiques et toujours à votre écoute. Leur anglais est certes limité, mais il reste correct comparé au niveau général de Chine. Vous ne pourrez pas avoir de grandes conversations avec eux, mais ils vont toujours vous aider.
Les deux hôtels vous fournissent tous les jours des bouteilles d’eau minérale. N’en prenez jamais ailleurs pour votre consommation. Même le café, que je vous déconseillerais fortement (même après ébullition, les métaux lourds restent présents !). Évitez donc ce qui est à base d’eau, hors bouteille, pour éviter tout risque sanitaire.
Enfin, une navette, qui circule toutes les 15 minutes, vous déposera à Disneytown (le Disney Village local) pour accéder à l’entrée de Shanghai Disneyland ou directement à la gare du métro (la meilleure solution si vous souhaitez vous rendre au centre-ville de Shanghai).
Shanghai Disneyland, nouveau chef-d’œuvre des parcs Disney ?
C’est la question que je me suis posée pendant tout le séjour. Je n’avais pas eu une sensation de découverte aussi forte depuis ma première visite de Tokyo DisneySea, ou peut-être même depuis ma première visite à Disneyland Paris à l’époque de son ouverture.
Il redéfinit et réécrit le modèle du parc Disney. En reprenant les codes puis en les réinterprétant à la sauce chinoise, Shanghai Disneyland modernise son propos.
Main Street USA devient Mickey Avenue. Au revoir l’Amérique du XIXème siècle, ici, ce sont les personnages de Disney qui sont mis en avant. Pour la première fois dans un parc type Disneyland, c’est Mickey et ses amis qui ont pris possession de la petite ville à l’entrée. Elle permet d’introduire les personnages dans la culture chinoise, car relativement inconnus pour eux. On y retrouve de nombreuses boutiques, dont l’équivalent d’Emporium, baptisé Avenue M Arcade, et des restaurants. La ruelle est organisée totalement différemment des autres parcs. Elle n’est pas aussi longue, mais elle borde Gardens of Imagination qui remplace Central Plaza. Mickey Avenue n’est plus un hommage à l’enfance de Walt, mais à l’histoire de Disney : par là se trouve une porte indiquant « Laugh-O-Grams Photo Studio », par ici un entrepôt « Flower Street » qui porte le même nom de rue que celle de Walt Disney Imagineering en Californie… Au détour d’une allée, on peut découvrir l’arbre généalogique de la famille de Donald Duck, une allusion à Marceline, la ville d’enfance de Walt… Une mise en abîme vertigineuse : quand Disneyland devient son propre mythe, en somme.
Gardens Of Imagination met en avant la nature et ses couleurs. Certaines des attractions emblématiques des parcs y ont été déplacées : on y retrouve en effet Dumbo The Flying Elephant et Fantasia Carousel (une variation du Carousel de Lancelot mais version Fantasia). Vous y trouverez aussi le fameux Garden of the Twelve Friends, un mural représentant les 12 signes de Zodiac chinois version Disney. Comme probablement tous les guests, j’ai moi-même du poser devant mon animal représenté par Bayonne de Toy Story.
La nuit tombée, c’est dans ce land que vous vous rendrez pour le spectacle nocturne de projection sur le château et feux d’artifice Ignite the Dream, dont « Disney Illuminations » à Paris est fortement inspiré (pour ne pas dire copié).
Gardens of Imagination donne accès à l’ensemble des quartiers du parc, comme Central Plaza à nouveau.
Discovery Isle est une terre mystérieuse peuplée par les Arbori. Ce land, directement à droite depuis Gardens of Imagination, est une invitation à l’exploration. La Ligue des Aventuriers est arrivée dans cette région en 1935 par hasard et ses membres ont été chaleureusement accueillis par les indigènes. Dans les grandes lignes, Discovery Isle est l’équivalent d’Adventureland.
Vous pouvez embarquer dans une expédition mouvementée sur les eaux du Mont Apu Taku dans Roaring Rapids pour rencontrer Q’aráq, une créature ressemblant fortement à un crocodile. Je n’ai hélas pas pu faire cette attraction car elle était fermée pour l’hiver.
Plus loin, Camp Discovery vous permet de partir à l’aventure, façon accrobranche, à travers un parcours dans les cavernes Arbori (voir plus bas pour des détails sur cette attraction ).
Enfin, les Arbori vous invitent à voyager dans les airs dans Soarin’ Over the Horizon. Je n’ai rien compris au scénario de l’attraction, mais elle est en tout point similaire aux versions américaines, en-dehors de la file d’attente et du scénario. Ici, nous évoluons dans les ruines du temple dédié à Q’otár, une sorte de condor, avant d’assister à un espèce de rituel qui nous connecte à cet oiseau. Personnellement, aussi intéressant que soit l’idée, je trouve le scénario un peu tordu et forcé.
Enfin, un spectacle dédié à Tarzan se trouve dans cette zone, Tarzan : Call of the Jungle. Il n’est vraiment pas terrible, les costumes ne sont pas très harmonieux et l’histoire ne fait que singer (vous avez saisi le jeu de mot ?) celle du film en mélangeant même des séquences. Et comme c’est en chinois, c’est très difficile de comprendre ce qu’il se passe.
Treasure Cove se trouve dans la prolongation de Discovery Isle, si l’on remonte le parc dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Premier quartier dédié à la franchise des films Pirates des Caraïbes, il s’agit d’un des quartiers les plus immersifs du parc : vous pourrez visiter un galion, déjeuner dans un restaurant totalement intégré dans la franchise et surtout… embarquer dans une des attractions les plus impressionnantes et réussies des parcs Disney : Pirates of the Caribbean : Battle for the Sunken Treasure. Vous vous retrouverez au milieu d’un combat naval entre les troupes de Davy Jones et Jack Sparrow, à la recherche d’un trésor englouti dans les profondeurs de l’océan.
Parmi les autres activités, on retrouve les classiques canoës dans Explorer Canoes où vous pouvez apercevoir l’île du Crâne, une forteresse, un bateau échoué, ainsi qu’un autre amarré au port : le navire Siren’s Revenge, ancien navire du second de Jack Sparrow, Gibbs. L’histoire raconte que c’est grâce à celui-ci que les pirates ont pu reprendre la ville de Treasure Cove de la main des Anglais.
Au El Theatro Fandango, Jack Sparrow lui-même vous attend pour un spectacle de cascade plutôt impressionnant intitulé Eye of the Storm : Captain Jack’s Stunt Spectacular. Encore une fois, puisque tout en chinois, il m’a été très difficile de suivre le scénario, mais les numéros sont impressionnants avec une mise en scène très dynamique. Il est très amusant de pouvoir y entendre le refrain de « A Pirates Life for Me » pendant le pré-show.
Fantasyland le pays des contes de fée, des princes et des princesses se trouve naturellement localisé derrière Storybook Castle. On y retrouve tout ce qui fait le charme de ce quartier dans les autres parcs, avec quelques variations bienvenues. Fantasyland dispose du plus grand nombre d’attractions du parc, dont beaucoup ont été reprises des autres resorts : le sing-along de La Reine des Neiges, The Many Aventures of Winnie the Pooh, Peter Pan’s Flight, Seven Dwarfs Mine Train… Alice est à l’honneur avec un nouveau labyrinthe dédié à Alice aux Pays des Merveilles version Tim Burton cette fois, intitulé cette fois Alice in Wonderland Maze.
Au déjà célèbre château, nommé Enchanted Storybook Castle (le Château Enchanté des Contes de fées), plusieurs activités vous attendent : l’attraction « Once Upon a Time » Adventure vous permet de revivre l’histoire de Blanche-Neige en arpentant les couloirs du palais (vous pourrez même visiter un jardin dans une cour en hauteur), vous pourrez rencontrer les princesses Disney et dîner dans le plus prestigieux restaurant du parc, sans compter la désormais traditionnelle Bibbidi Bobbidi Boutique.
En dehors du chateau, le joyaux de ce land est Voyage to the Crystal Grotto : une excursion en bateau à travers des classiques Disney. Si les scènes présentées sont assez simples dans leur execution, leur forme est charmante avec des jeux d’eaux et une décoration florale séduisante. On traverse ainsi des jardins dédiés à La Belle et la Bête, Aladdin, L’Apprenti Sorcier, Raiponce, Mulan et La Petite Sirène. L’expédition atteint son apogée dans une caverne située juste sous le château, qui renferme le cristal donnant toute sa magie à Fantasyland. La musique, féérique à souhait, ajoute encore plus de charme à cette attraction dédiée à toute la famille.
Tomorrowland, le land dédié au futur est véritablement réussi ! Ce land est une vraie prouesse architecturale, la canopée de Tron Lightcycle Power Run étant la pièce maîtresse. Son design moderne allie les lignes épurées aux murs végétaux. Enfin ! Walt Disney Imagineering a réussi à intégrer une idée chère à Walt : le dynamisme du futur, le positivisme et l’envie de découverte de la technologie. Il faut vraiment voir cet univers prendre vie pour comprendre à quel point il est réussi. La nuit tombée, c’est un tout nouvel environnement qui semble prendre vie avec les lumières changeantes de l’attraction dédiée à Tron.
Même un spinning ride comme Jet Packs arrive à nous séduire par son design pratiquement parfait. Il est simple en apparence, mais l’utilisation du verre comme matériel à travers tout le land, couplé aux lumières dynamiques de ce carrousel, attrape immédiatement l’œil dès qu’on le voit. Jet Packs devient électrisant et séduisant, presque hypnotisant. Je ne pouvais pas m’empêcher de penser que le futur d’EPCOT devrait prendre sa source d’inspiration ici-même. Pas de chance, c’est à Magic Kingdom qu’arrivera Tron Lightcycle PowerRun. Son intégration ne pourra pas être aussi géniale, à moins de faire un placemaking complet du land de Floride…
En bas, presque sous Jet Packs, se trouve l’entrée de Buzz Lightyear Planet Rescue. L’attraction reste un dark ride interactif, comme toutes ses petites sœurs, mais elle utilise cette fois davantage d’écrans. Il est aussi plus facile de viser et de marquer des points. J’ai lu un jour que l’attraction a été simplifiée pour le public chinois. Je ne saurais dire si c’est vrai, mais c’est bigrement aisé de faire des millions de points (on n’est pas bloqué à 999 999 ici).
On peut également trouver Star Wars Launch Bay, sorte d’exposition dédiée à la saga galactique. Cela n’a pas de grand intérêt, si ce n’est de pouvoir rencontrer des personnages issus des films, sans grande file d’attente. Je n’ai pas daigné regarder Stitch Encounter, qui est la même version que celle de Walt Disney Studios, puisque je n’aurais de toute façon rien compris.
Notre sélection des immanquables de Shanghai Disneyland
Si Shanghai Disneyland est une vraie pépite, 3 attractions marquent les esprits immédiatement.
Tron Lightcycle Power Run
Quelle claque ! Les guests sont envoyés dans l’univers de Tron. Dans cette attraction, on prend place sur une moto, comme dans les films, et on est littéralement propulsé dans la Grille -un univers digital, après avoir été bien sûr scanné. La section où l’on est propulsé est en partie à l’extérieur, c’est celle que l’on peut voir sous la canopée de verre géante.
L’attraction est bourrée d’effets, avant et pendant le ride. Elle mélange les éléments narratifs et le fun. Bien qu’un peu courte, l’expérience est prodigieuse. Elle est plus intense qu’elle n’y paraît, du fait de notre position. Si vous êtes devant, vous sentirez la vitesse et la puissance du lancement qui passe de 0 à 97km/h.
L’attraction est aussi un ravissement pour les yeux. Je n’avais pas vu de design aussi élégant depuis… toujours !
Pirates of the Caribbean : Battle for the Sunken Treasure
Là aussi, cette attraction marque un tournant majeur pour les parcs Disney. Elle utilise une nouvelle technologie pour mouvoir les bateaux, qui sont maintenant capables de se tourner et même de naviguer à l’envers. L’attraction est ainsi très dynamique, avec des changements de rythme qui ponctuent la narration.
Elle est aussi extrêmement immersive. Les scènes nous englobent totalement, avec des effets de profondeurs réalistes. Il faut voir la taille des décors situés dans la partie « sous l’océan » de l’attraction pour le comprendre et pour apprivoiser l’échelle. C’est gigantesque et saisissant. Même les écrans, utilisés à foison, sont bien intégrés et ne sont pas indigestes (je n’ai jamais aimé l’utilisation à outrance des projections, mais ici… cela fonctionne !). Pirates of the Caribbean : Battle for the Sunken Treasure, met la barre très haute et nous fait espérer du meilleur pour les prochaines inventions de WDI.
Un signe qui ne trompe pas : dès mon premier tour, je ne pensais plus qu’à une chose, la refaire. Mais avec 150 minutes d’attente, j’ai été un peu échaudé. Pas de soucis, une autre merveille m’attendait plus loin : Tron Lightcycle Power Run, qui n’affichait « que » 110 minutes. Et puis, il me restait encore plusieurs jours pour la faire et la refaire.
Camp Discovery
C’est la vraie surprise du séjour ! Ce n’est pas une attraction classique, puisqu’elle fait appel à des qualités physiques qui n’avaient jamais été utilisées dans les parcs Disney avant. Ici, vous allez devoir utiliser votre adresse, votre équilibre et votre endurance pour visiter les cavernes du Mont Apu Taku. Ce parcours type accrobranche est une vraie ode à l’exploration : tantôt il va falloir longer les parois d’une caverne sur un corniche très fine, tantôt il faudra marcher en équilibre sur des troncs au-dessus d’un précipice. Même si vous êtes en sécurité, accroché avec le harnais, vous ne resterez pas insensible au vide sous vos pieds. Peut-être pour la première fois dans une attraction Disney, j’ai ressenti une véritable peur à faire quelque chose. Et puis on se lance, on respire calmement (surtout, on ne regarde pas trop en bas) et on franchit l’épreuve. On a une vraie sensation d’accomplissement : pendant quelques minutes, on ne se prend pas pour un explorateur, on est l’explorateur !
Pour les plus timorés, vous pouvez choisir à chaque fois différentes versions de l’épreuve, de la plus facile à la plus difficile.
Un petit mot sur le comportement des locaux
J’ai lu tellement de choses sur les Chinois : ils sont sales, ce sont des brutes, ils n’ont aucun respect pour personne… Si bien que j’ai fini par avoir des craintes avant le départ.
Après y avoir été, je peux vous l’assurer : ce n’est de loin pas aussi dramatique qu’on veut nous le faire croire. Au mieux, je suspecte de l’ignorance culturelle de ceux qui colportent ces messages, au pire, je pense qu’il s’agit de racisme.
Quand on est dans un pays, les us et coutumes ne sont pas les mêmes que les nôtres. C’est ce qui est à retenir à chaque séjour, où que vous alliez. Il n’est pas possible de juger avec nos propres normes occidentales en pensant naïvement (ou bêtement ?) que ce soit celles-ci qui définissent ce qui est bien ou non. Mais si je devais le faire, je réitérerais mon observation : ce n’est pas la catastrophe annoncée.
Les Cast Members sont tous souriants et très sympathiques. Même si les discussions et les interactions sont limitées, ils vont faire leur possible pour faire de votre séjour une réussite.
Oui, certains guests dépassent ou ne respectent pas votre espace vital. Dans un pays qui a subit un totalitarisme outrancier (ce jugement aussi est au passage celui de l’occidental que je suis…), les parcs et les loisirs sont des concepts neufs en Chine. L’esprit individualiste qu’ils ont est une conséquence de l’Histoire, mais il ne faut pas stigmatiser tout un peuple. C’est étrange de voir des vendeurs de contre-façons dans le parc, dans les files d’attente des attractions directement… mais c’est comme cela chez eux !
Pour les files d’attente interminables, là aussi, je reste plus modéré. Je suis allé à Shanghai Disney Resort le 31 décembre 2017. Nous ne sommes pas allés au parc le jour d’arrivée, soit le samedi, et nous avons profité de DisneyTown (je vous en parlerai dans un prochain article). Il y avait du monde, de l’attente pour accéder au restaurant. Le lendemain, le dimanche 1er janvier, nous sommes passés aux guichets d’entrée rapidement, en moins de 20 minutes. Le parc était ce jour-là archi-plein : les attractions affichaient en général deux heures d’attente. Nous avons passé un moment magique tout de même et avons réussi à faire de nombreuses activités, sans chercher à se presser. Le lendemain, soit le lundi 2 janvier, le parc était pratiquement vide. Je suppose que, comme chez nous, les parcs sont davantage plein les weeks-ends, mais dire qu’il y a toujours du monde est totalement faux. Dernier détail qui a son importance : les Chinois ne fêtent pas Nouvel An le 31 décembre. Nous étions au lit à 23h30, après avoir profité d’un bon restaurant pour notre premier jour dans l’endroit le plus joyeux… de Chine !